H-F Thiefaine et Paul Personne - Amicalement Blues
C'était samedi soir à l'Olympia, et ça fait du bien.
Parce que de temps en temps il est agréable de revenir à des valeurs sûres de la chanson et du rock français. On peut dire que ces deux-là se sont bien trouvés.
La première partie fut assurée par un duo rock dont je n'avais jamais entendu parler : Catleya . Je dis "duo" car c'est ainsi qu'ils se sont présentés à nous samedi soir, mais en réalité, ils sont quatre. J'avoue tout de suite que je n'ai absolument pas été séduite. La voix de la chanteuse m'a souvent rappelé Zazie, même si Syrile a beaucoup plus de coffre. J'ai trouvé la musique, comme les textes plutôt lourds et monotones, relativement linéaires et je n'ai strictement rien ressenti en les écoutant. Je suis désolée pour eux parce qu'ils avaient l'air plutôt sympathiques, mais je ne vais pas m'attarder plus longuement sur leur oeuvre.
Thiefaine et Personne, quant à eux, tenaient la forme. De vrais larrons en foire ! Vêtus tous les deux de chemises imprimées très fin des années 80, début des années 90 qui n'étaient pas sans rappeler les plus beaux costumes des Musclés, ils n'arrêtaient de jouer que pour se balancer des vannes.

Le concert débuta par "Special Ado SMS Blues", dans une version plus rapide que sur le disque, et immédiatement, le public, déjà acquis à leur cause, réagit par des cris enthousiastes.
Les deux compères ont alterné pendant deux heures et demie titres blues de leur album commun et autres extraits de leurs différents albums respectifs à un rythme effréné. Paul Personne, souvent fondu complètement dans sa musique, fermait les yeux pour mieux la sentir, et son camarade, entre deux bonds de chaque côté de la scène, profitait de la situation pour se moquer de lui en nous faisant des signes. Il faut avouer que le guitariste se laissait facilement embarquer dans ses solos pendant de longues minutes (son harmonica aussi s'en souvient). Hubert-Félix, quant à lui, tentait vaguement parfois de gratouiller des cordes électriques, mais nous n'étions pas dupes, et il récolta les quolibets de quelques fans de la première heure ("Eh, Bebert, Tu grattes pas aussi bien que Paulo !"/ "Eh ! Hubert, Depuis quand tu joues de la guitare électrique ?").

Heureusement, dès qu'il retrouvait sa bonne vieille guitare sèche, tout rentrait dans l'ordre.
La joie palpable qu'ils avaient à se retrouver ensemble sur scène ressortait tellement que c'était un vrai plaisir pour l'auditoire et c'est pour ça que ce concert faisait autant de bien. C'était surtout un moment de détente idéal.
Thiefaine imitait la voix voilée de Personne dès qu'il en avait l'occasion avec un succès relatif, ce qui déclenchait inévitablement les rires de la foule et de l'intéressé qui lui rétorqua : "Mais arrête de m'imiter, tu n'y arrives pas du tout !" (Et l'autre de lui sauter au cou). "Putain, quand je pense que je vais devoir l'emmener sur la tournée ! ".

Tout ces éléments cumulés font que j'ai aujourd'hui plus l'impression de raconter un spectacle comique qu'un concert et pourtant, la musique n'était pas en reste. Ce qu'il y a de bien, c'est qu'avec n'importe quel autre groupe, le côté kitsch des vieux baroudeurs et de leur son électrique saturé l'aurait emporté sur le reste, mais qu'avec eux, cela passait comme une lettre à la poste. S'ajoute à cela un potentiel érotique énorme pour leur âge. Les gémissements suggestifs de H-F T sur son pied de micro pendant "Le Vieux Bluesman et la Bimbo" ne furent même pas totalement ridicules.
Ils peuvent donc retenter l'expérience, moi, je resigne quand ils veulent.
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Thiefaine et Personne, quant à eux, tenaient la forme. De vrais larrons en foire ! Vêtus tous les deux de chemises imprimées très fin des années 80, début des années 90 qui n'étaient pas sans rappeler les plus beaux costumes des Musclés, ils n'arrêtaient de jouer que pour se balancer des vannes.

Le concert débuta par "Special Ado SMS Blues", dans une version plus rapide que sur le disque, et immédiatement, le public, déjà acquis à leur cause, réagit par des cris enthousiastes.
Les deux compères ont alterné pendant deux heures et demie titres blues de leur album commun et autres extraits de leurs différents albums respectifs à un rythme effréné. Paul Personne, souvent fondu complètement dans sa musique, fermait les yeux pour mieux la sentir, et son camarade, entre deux bonds de chaque côté de la scène, profitait de la situation pour se moquer de lui en nous faisant des signes. Il faut avouer que le guitariste se laissait facilement embarquer dans ses solos pendant de longues minutes (son harmonica aussi s'en souvient). Hubert-Félix, quant à lui, tentait vaguement parfois de gratouiller des cordes électriques, mais nous n'étions pas dupes, et il récolta les quolibets de quelques fans de la première heure ("Eh, Bebert, Tu grattes pas aussi bien que Paulo !"/ "Eh ! Hubert, Depuis quand tu joues de la guitare électrique ?").

Heureusement, dès qu'il retrouvait sa bonne vieille guitare sèche, tout rentrait dans l'ordre.
La joie palpable qu'ils avaient à se retrouver ensemble sur scène ressortait tellement que c'était un vrai plaisir pour l'auditoire et c'est pour ça que ce concert faisait autant de bien. C'était surtout un moment de détente idéal.
Thiefaine imitait la voix voilée de Personne dès qu'il en avait l'occasion avec un succès relatif, ce qui déclenchait inévitablement les rires de la foule et de l'intéressé qui lui rétorqua : "Mais arrête de m'imiter, tu n'y arrives pas du tout !" (Et l'autre de lui sauter au cou). "Putain, quand je pense que je vais devoir l'emmener sur la tournée ! ".

Tout ces éléments cumulés font que j'ai aujourd'hui plus l'impression de raconter un spectacle comique qu'un concert et pourtant, la musique n'était pas en reste. Ce qu'il y a de bien, c'est qu'avec n'importe quel autre groupe, le côté kitsch des vieux baroudeurs et de leur son électrique saturé l'aurait emporté sur le reste, mais qu'avec eux, cela passait comme une lettre à la poste. S'ajoute à cela un potentiel érotique énorme pour leur âge. Les gémissements suggestifs de H-F T sur son pied de micro pendant "Le Vieux Bluesman et la Bimbo" ne furent même pas totalement ridicules.
Ils peuvent donc retenter l'expérience, moi, je resigne quand ils veulent.
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