5 Kinky songs - My Best of the Kinks
Quand Guic' m'a demandé de faire cette sélection, je me suis sentie honorée d'avoir été choisie pour parler de rien de moins que mon groupe préféré de tous les temps, et j'ai commencé une liste de mes titres... Evidemment, je me suis rapidement retrouvée avec quinze chansons, et chaque jour, j'en barrais une, pour finalement aboutir à ce qui suit. Rien de très original, je l'admets. J'aurais pu vous parler de mon attachement particulier à Days, de mon amour pour Afternoon Tea ou Lazy Old Sun, de ma franche rigolade quand j'ai compris les paroles de Lola... Et puis non. Rien ne vaut les classiques ou presque, alors s'il devait n'y en avoir que cinq, pour moi, ce serait celles-là (du moins pour cette semaine) :
Sunny Afternoon : Avec cette chanson, on touche à l'essence de ce qu'étaient les Kinks et de ce qu'ils représentent pour le public aujourd'hui. Mais surtout, c'est l'une des premières chansons du groupe que j'ai connues après You Really Got Me et All Day and All of The Night et j'ai été très choquée. La langueur qui se dégage de cette mélodie, ce soleil écransant, la critique si actuelle de l'aristocratie britannique, je découvrais progressivement toutes les caractéristiques de ce qui allait devenir mon groupe préféré et que je ne soupçonnais pas le moins du monde jusque là.
Dead End Street : Ici, les Kinks s'attaquent à la médiocrité de la qualité de vie de la classe ouvrière d'Angleterre. Ray Davies a réellement trouvé sa voie avec l'album Face to Face : il va décrire le quotidien pas toujours rose de ses contemporains, non sans une pointe d'ironie toute britannique. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est réussi. Ce titre respire la mélancolie. Les premières notes au piano me filent toujours instantanément le bourdon.
Picture Book : Celle-ci est un peu plus gaie. On y retrouve un autre thème cher au groupe : la nostalgie. On feuillette tout simplement l'album de famille et on se souvient de tous les évènements qui ont marqué une vie. Ray Davies affirme qu'avec cette chanson, il se moque des personnes qui regardent des photos pour se prouver qu'ils s'aimaient il y a longtemps. J'aime particulièrement le rythme de cette chanson et l'humour, très présent une nouvelle fois (les Scoobidoobidoo sont du meilleur effet).
Apeman : Là encore, nous nous trouvons face à l'un des thèmes de prédilection du groupe : la nature. D'aucuns penseront : oui, le refrain du "c'était mieux avant", on connait ! Je leur répondrai que tout de même, ce titre date de 1970 ! La nostalgie n'était pas autant à la mode qu'aujourd'hui, mais déjà, Ray Davies voyait d'un mauvais œil le progrès technique et s'imaginait loin de la ville, dans un cocotier (avec une jolie femme pas trop loin tout de même). Et le mieux là-dedans, c'est qu'il n'est même pas ridicule !
Autumn Almanac : Voici un autre petit bijou pop universel qui décrit à merveille le quotidien d'un jour d'automne. Le fait que les couplets soient tous différents les uns des autres, tant dans leur structure que dans leur mélodie, fait toute la complexité et la particularité de cette chanson qui semble si simple et naïve au premier abord. Ray y clame son amour pour sa rue qu'il voudrait ne jamais quitter, sentiment d'où découlent en fait plus ou moins toutes ses meilleures chansons !